Je rêve d’un jour où je vais me réveiller et passer au travers de ma journée sans continuellement trop penser, trop réfléchir.
Les pensées qui entrent et sortent de ma tête arrivent sans crier gare; elles sont impulsives, heureuses, tristes, colériques et la vérité c’est qu’à la fin de ma journée elles m’auront épuisée. Ceux qui me diront « arrête d’y penser » ne comprennent pas que c’est l’équivalent de dire à une personne anxieuse « arrête de stresser », de dire à une personne dépressive « arrête d’être triste », de dire à une personne alcoolique « arrête de boire ». C’est épuisant de passer une journée à être heureuse et puis de passer l’autre à être déprimée pour aucune raison et de n’avoir qu’une seule envie: de se couper du reste du monde.
J’envie les gens qui sont capables de s’endormir en un claquement de doigts à la tombée de la nuit, car c’est quelque chose que je n’ai presque jamais connu, mais ceux que j’envie le plus, ce sont les gens dont l’insomnie ne fait pas parti de leur quotidien. « Couche toi plus tôt » « Lis un livre avant de te coucher » « Lâche ton téléphone 1 heure avant de te mettre au lit » Si seulement c’était aussi simple…
La réalité, c’est que j’ai beau faire tout ça, mais dès que je me plonge dans l’obscurité, mon cerveau prend le dessus: une vraie roue d’hamster, et ce sont des centaines de pensées qui défilent à un ratio de une par minute sans vouloir s’arrêter pendant au moins 1h et je n’exagère pas. Des 4h de sommeil par nuit je connais ça et laissez-moi vous dire que je suis fière de moi lorsque j’arrive à passer au travers de ma journée d’école qui commence à 8h et qui se finit à 17h. Pourtant, ce petit 4h me permet parfois de passer de belles journées alors que d’autres sont atrocement déprimantes et c’est plus fort que moi; j’ai un profond désir que toutes mes journées soient des 10/10 ou au moins des 8/10, mais il arrive souvent, contre mon gré et ma volonté, que mes journées soient des 4/10 et c’est quelque chose que je n’arrive pas à expliquer et que je ne m’attend pas à ce que les gens comprennent.
Il existe des médicaments pour toutes sortes de maladies, mais aucun pour arrêter le fait de « overthink » et quand tout te fait penser à tout, c’est difficile de se contrôler, de faire le vide ne serait-ce qu’une seule minute. C’est un défaut énorme et avec lequel il est difficile de vivre, mais j’apprends à me connaitre davantage et à trouver des astuces pour minimiser l’apparition constante de mes pensées. Je le fais pour moi, mais également pour mon futur moi.